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L'écervelé - Des livres pas comme les autres !

31 août 2014

COMBAT RAP - 25 ANS DE HIP-HOP - ENTRETIENS // Thomas Blondeau & Fred Hanak

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Après avoir déjà évoqué l'ouvrage de Sylvain Bertot et la discographie sélective qu'il propose, revenons sur le sujet hip-hop. Ici, les auteurs ont préféré compiler des entretiens, privilégiant ainsi un point de vue intérieur sur le sujet, plutôt qu'une approche de fan éclairé. Après un nécessaire historique du genre, appréhendé de façon plus géographique que chronologique afin de bien mettre en évidence les différents courants (East coast, West coast et Dirty South, notamment), les auteurs retranscrivent leurs rencontres avec différents acteurs du milieu. Les rappeurs stars sont présents (Jay-Z, Ice Cube...), les plus engagés aussi, Chuck D de Public Enemy ou encore The Coup, qui prouve que rap et communisme ne sont pas forcément antagonistes. Mais le réel point fort de l'ouvrage est de laisser la parole à des producteurs, permettant ainsi de clairement expliciter le rôle déterminant qu'ils tiennent, en particulier dans le rap. Le producteur est l'artiste à qui l'on doit la partie musicale d'un morceau, sur laquelle le rappeur viendra poser son flow. Du géant RZA (Wu-Tang Clan) et ses instrus mythiques et autres BO de film (Ghost Dog, Kill Bill....) à l'autiste Madlib, qui passe 300 jours par an enfermé dans son home-studio (sic) sans jamais se soucier de droits quant aux samples utilisés (re-sic) à produire rap et jazz, en passant par le regretté Jay-Dee qui a eu du mal à faire comprendre sa manière de travailler à certains rappeurs peu habitués à respecter des horaires, l'univers de la production est largement balayé. Là est selon nous le véritable intérêt du bouquin, mettre en lumière le rôle souvent mal compris et pourtant essentiel de ces hommes de l'ombre. Les autres entretiens apportent aussi leur lot d'anecdotes et retracent la genèse d'un genre né dans la rue, dans le ghetto, mais qui aujourd'hui tient une place de choix en haut de notre économie capitaliste.

Landry NOBLET

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Combat rap - 25 ans de hip-hop - Entretiens, Thomas Blondeau & Fred Hanak, 224 p., Le Castor Astral, 2007.

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23 juillet 2014

BATMAN - UN LONG HALLOWEEN // Jeph Loeb & Tim Sale

 

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Jeph Loeb et Tim Sale, quand ils mettent en scène un super-héros, s'attachent en particulier au mythe fondateur, aux origines du personnage. Quand il s'agit de Daredevil, ils le rhabillent de son costume jaune. Hulk, comme dans sa toute première aventure, redevient gris sous le pinceau de Tim Sale. Et Batman, apparu dans Detective Comics, se fait ici plus privé de film noir que justicier urbain.
Un nouveau tueur en série sévit à Gotham. A chaque jour férié, celui qu'on a surnommé Holiday tue un proche de Carmine "Le Romain" Falcone, le parrain de Gotham. Ce dernier constituait depuis longtemps une cible pour les autorités, Jim Gordon et Harvey Dent en tête. Mais l'arrestation du meurtrier reste une priorité. Sauf que toute la pègre de Gotham va elle aussi se mettre sur les traces du serial-killer qui perturbe les affaires. Même les pires super-vilains de Gotham vont chercher à savoir qui se cache derrière ce patronyme. Pour Batman, voici une enquête digne de Hammett ou Chandler, donc, où même le trait empreint d'élégance de Tim Sale se fait plus expressionniste qu'à l'accoutumée, jouant sur le clair-obscur. Selina Kyle, qu'elle campe Catwoman ou non, incarne la femme fatale par excellence. Tous les motifs du film noir et des romans hard-boiled qui l'ont inspiré sont réunis.
Un excellent polar, un excellent comic-book et un vrai hommage au côté noir du Batman, au sens originel du terme. A noter, il existe une suite, réalisée par les même auteurs, dans le même esprit et d'un niveau de qualité équivalent, Batman - Dark Victory.

Landry NOBLET

 

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Batman - Un Long Halloween, Jeph Loeb (scénario), Tim Sale (dessin) & Gregory Wright (couleurs), traduit de l'anglais (USA) par Stéphane Deschamps, 4 volumes, 80/90 p. par volume, Semic coll. Batman hors-série, 1997.

NB : cette édition est épuisée, une intégrale est disponible chez Urban Comics.

Batman - Dark Victory, disponible en intégrale chez Urban Comics sous le titre Amère victoire.

7 juillet 2014

BATMAN - L'ASILE D'ARKHAM // Grant Morrison & Dave Mc Kean

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L'asile d'Arkham est en proie à une mutinerie, orchestrée par le Joker. La police cède aux revendications des internés pour faire libérer le personnel gardé en otage. Le Batman doit se livrer et sera bientôt enfermé avec les fous...
A l'heure où Urban Comics publie les différentes séries du Batverse nées suite au relaunch de l'univers DC en 2011, nous préférons revenir sur un album classique de la mythologie du Dark Knight. Scénario et dessin sont ici indissociables, tant la symbiose entre les deux artistes apporte à la paranoïa propre à cet album. Morrison, tout en confrontant (comparant ?) le justicier à ses ennemis, dévoile les origines de l'établissement qui retient les pires criminels de Gotham loin des ses habitants. Le récit est ainsi ponctué d'extraits du journal du fondateur de l'asile qui, ironie macabre, sera interné dans sa propre structure, avant d'y finir ses jours. Arkham est un lieu maudit depuis sa création. Soit l'endroit idéal pour mettre le justicier face à sa propre folie.
Le traitement graphique de Dave Mc Kean est là pour souligner l'aspect gothique et malsain de cette prison pas comme les autres, il offre à voir le Joker le plus fou et effrayant de l'histoire du titre et sait traduire visuellement le déclin psychologique des différents personnages. Même si on pourrait penser en feuilletant rapidement l'album que Mc Kean est plus illustrateur que dessinateur de BD, la lecture du récit confirme ses talents de narrateur et prouve qu'il maitrise à la perfection les codes propres au medium.
Un album classique dans l'histoire de la série, voire de la bande dessinée tout court, à ranger à côté du Killing Joke, autre chef-d'oeuvre mettant sur le même plan la folie du Joker et la démarche du Batman.

Landry NOBLET

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Batman - L'Asile d'Arkham, Grant Morrison (scénario) & Dave Mc Kean (dessin & couleurs), traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Dominique Mathieu, 110 p., Reporter, 1999.

NB : cette édition est épuisée. Plusieurs autres existent, toutes épuisées. Urban Comics devrait ressortir ce titre bientôt.

5 juin 2014

>l'interlude musical< #13 // Die Antwoord

Les Sud-Af' de Die Antwoord, qui ont déja fait parler d'eux avec "Baby's on Fire" et "I Fink U Freeky", reviennent avec un nouveau morceau. Leur mélange électro-rap est encore une fois mis en valeur par un clip trash qui confirme l'univers unique du groupe. Ames sensibles, s'abstenir...

DIE ANTWOORD - PITBULL TERRIER

Landry NOBLET

27 mai 2014

MOBILISATION POUR SAUVER LES EDITIONS 13E NOTE

Malgré un catalogue de qualité, les éditions 13e Note viennent d'annoncer l'arrêt de leurs parutions (le fond reste disponible). La meilleure façon de les soutenir est de courir chez votre libraire ! Quelques idées parmi leur catalogue...

PUTAIN D'OLIVIA // MARK SAFRANKO

SPEED // WILLIAM BURROUGHS JR

SHAKESPEARE N'A JAMAIS FAIT ÇA // CHARLES BUKOWSKI

MEMOIRES DES TENEBRES // JERRY STAHL

TAIS-TOI OU MEURS // MARK OLIVER EVERETT

 

Landry NOBLET

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27 mai 2014

RAGEMOOR // Jan Strnad & Richard Corben

 

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Herbert Ragemoor vit et veille sur son domaine depuis des lustres. Excepté son père, fou, qui erre nu dans les couloirs du château, seul le majordome, Bodrick, accompagne le jeune homme. Jusqu'au jour où la venue de son cupide oncle, accompagné de sa charmante descendance, vient troubler leur routine. Car le parent semble plus intéressé par le contenu du sous-sol du lieu que par les retrouvailles familiales. Mais c'est sans compter sur les étranges créatures qui se terrent dans l'obscurité de la demeure. D'autant plus que la bâtisse semble être une entité à part entière, vivante...

Strnad et Corben, dont la première collaboration remonte aux années 1960-70, s'inscrivent ici dans une pure tradition d'horreur gothique, non sans rappeler Poe, Lovecraft ou Stoker, tout en y ajoutant un érotisme latent et un second degré potache. L'histoire en elle-même n'offre rien d'inédit, mais un charme certain s'en dégage, propre aux qualités artistiques des deux auteurs. Le trait de Richard Corben est identifiable dès le premier regard. On aime ou on déteste. Les arrière-plans, quand ils ne sont pas inexistants, montrent des décors souvent minimalistes. On comprend vite que ce qu'il préfère dessiner reste les personnages, plus particulièrement leur faciès. Les visages sont empreints d'une perversion libidineuse, les regards suggèrent la folie la plus profonde. On sent que Corben est dans son élément avec ce genre d'ambiance, même s'il nous a déjà offert des planches (encore) plus abouties. Mais ne boudons pas notre plaisir de retrouver cet auteur à notre goût trop rare et ses qualités de metteur en scène toujours aussi indéniables, notamment son découpage aéré - on dépasse rarement les six cases par planches - qui confère fluidité et rythme au récit. Certes, l'album a été pensé pour le format comics, mais l'agrandissement proposé pour cette édition en français ne fait que renforcer l'intensité des planches de Corben. A bientôt 75 ans, le dessinateur, fervent utilisateur de l’aérographe dans les années 1970, n’a pas peur d’utiliser l’outil informatique pour créer ses textures uniques, qui contribuent à caractériser son style autant que son encrage. A quand la prochaine nouveauté ?...

Landry NOBLET

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Ragemoor, Jan Strnad (scénario) & Richard Corben (dessin), traduit de l'anglais (USA) par François Truchaud, 120 p., Delirium, 2014.

18 mai 2014

DAREDEVIL - END OF DAYS // Bendis, Mack, Maleev, Janson & Sienkiewicz

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Daredevil est mort, sous les yeux de Hell's Kitchen, son domaine. Achevé par Bullseye, après un long combat, filmé par des centaines de smartphones. Ben Urich, journaliste au « Daily Bugle » et ancien proche du justicier, cherche à en savoir plus sur ses derniers jours. Les questions sont nombreuses. Que faisait Matt Murdoch depuis qu'il avait abandonné son costume ? Que signifie le mystérieux mot qu'il a lancé dans son dernier souffle ? Est-il possible que quelqu'un reprenne son combat ?...

Après Hulk, le Punisher ou les X-Men, la Maison des Idées continue à mettre en scène la mort de ses icônes. Pour ce projet, Marvel a confié les rênes à des auteurs à qui l'on doit certains des épisodes les plus marquants de la série : Sienkiewicz et Janson, co-auteurs de Daredevil avec Frank Miller dans les années 1980-90, et Bendis, Mack et Maleev, qui ont donné un second souffle au titre dans les années 2000. Ce qui se veut comme l'ultime épisode de la série sonne comme un hommage et rappelle en effet les passages essentiels du titre. Relevant autant du récit de super-héros que du polar new-yorkais, End of Days s'avère être une lecture agréable, même si on n'atteint pas toujours la qualité des précédentes réalisations des mêmes auteurs avec le personnage. Mais l'esprit est là, on retrouve le côté noir et urbain inculqué à la série depuis les années 1980, qui peut rappeler certains grands moments du Batman. Et on ne peut que conseiller à tous ceux qui ont apprécié cette mini-série la lecture de Born Again (Miller & Mazzucchelli), du Elektra de Miller et Sienkiewicz ou encore du long run de Bendis et Maleev sur le titre.

Landry NOBLET

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Daredevil - End of Days, Brian Michael Bendis & Alex Maleev (scénario), Klaus Janson, David Mack, Alex Maleev & Bill Sienkiewicz (dessin, encrage & couleurs) & Matt Hollingsworth (couleurs), traduit de l'anglais (USA) par Nicole Duclos, 2 volumes, 95 & 87 pages, Panini Comics, 2013.

9 mai 2014

FOLIE DOUCE // James Crumley

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CW Sughrue, l'un des deux personnages récurrents de James Crumley, se voit confier une nouvelle enquête. Son ami Mac, psychiatre de son état, lui avoue que le dossier de certains de ses patients ont été dérobés. Secret médical oblige, le praticien ne peut en dire beaucoup plus sur leur contenu, mais il craint qu'on cherche à le faire chanter, lui ou l'un de ses patients... Rien d'extraordinaire pour un privé de la trempe de Sughrue, si ce n'est que lesdits patients ont une fâcheuse tendance à mourir dans des circonstances étranges dès que l'enquêteur s'intéresse de trop près à leur cas...

Autant le poser d'emblée, si vous êtes amateur d'intrigues linéaires, d'enquêtes bien ficelées, passez votre chemin. Car chez Crumley, on est plus proche du sac de noeuds. Et la situation ne se clarifie pas forcément alors qu'on avance dans le roman... Quand le dénouement de l'intrigue approche, on a parfois oublié comment elle a commencé !

Le réel intérêt de ce roman, comme celui de tous les autres de Crumley - tous chaudement recommandés -, réside dans les personnages mis en scène au sein de ce vaste bordel, et le regard qu'ils portent sur leur monde. Sughrue, qu'on connaît depuis Le Dernier baiser (paru en 1978) a vieilli et semble quelque peu dépassé en ces années 2000. Mais il reste l'éternel adolescent qu'on aime, provocateur et bon vivant - ce n'est rien de le dire ! Toujours hanté par son passé au Viet-Nâm, épris de justice mais peu soucieux des lois, il parcourt les Etats-Unis en long, en large et en travers, en voiture souvent, en avion parfois. Car, quand on lit Crumley, on voyage. Les longs trajets en voiture sous amphét, les bitures dans des motels ou les rencontres féminines folkloriques sont autant d'éléments qui jonchent les romans de l'auteur, et qu'on prend plaisir à retrouver, de livre en livre.

Autre qualité récurrente, le style de l'auteur relève d'une exigence esthétique élevée. Ses descriptions imagées immergent le lecteur dans l'histoire, les dialogues sont vifs et donnent vie aux personnages. Même si le ton est souvent drôle et détaché, Crumley sait aussi dépeindre les scènes les plus violentes, comme les sentiments négatifs de ses personnages.

Dernier roman écrit par Crumley avant sa mort en 2008, Folie douce est encore une fois un coup de maître, dans lequel on retrouve ce qui fait le charme de l'auteur, sans pour autant avoir l'impression de relire éternellement le même roman. Chez L'écervelé, si on devait ne retenir qu'un seul écrivain, il ne serait pas impossible que ce soit lui... Une petite citation pour finir, les deux dernières phrases du roman : « Les femmes que je connais prétendent que, au bout de toutes ces années, je n'ai pas été foutu de me trouver moi-même. Faut dire que je n'ai pas encore vraiment cherché. »

Landry NOBLET

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Folie douce, James Crumley, traduit de l'anglais (USA) par Patrice Carrer, 402 p., Folio policier, 2005.

22 avril 2014

LES LOIS DE L'ATTRACTION // Bret Easton Ellis

IMG_1308Est-il encore nécessaire de présenter Bret Easton Ellis ? Depuis Moins que zéro, on connaît sa posture behavioriste, c'est-à-dire la non intervention de l'auteur dans un récit mené par les seuls personnages. Les avis, sentiments et émotions sont leurs sans que ceux de leur créateur ne transparaissent. En résulte un texte au phrases courtes et directes, d'où découlent un style descriptif, froid voire clinique, et des dialogues nombreux, parfois creux à l'image de ceux qui les déclament. Car une autre caractéristique de l'auteur tient dans la nature des personnages. Ils sont jeunes, étudiants (souvent) et riches, mais surtout prétentieux et vains. Ils s'ennuient, quoiqu'ils fassent. Leurs principaux passe-temps se résument à changer de filière à chaque rentrée, mais aussi et surtout à boire, baiser et se défoncer.

Les protagonistes des Lois de l'attraction ne dérogent pas à la règle. Lauren, Sean et Paul sont étudiants à Camden, un campus fictif mais inspiré de celui qu'a fréquenté l'auteur. Ils sont narrateurs à tour de rôle, ce qui donne un côté chorale et fouillis au roman, chacun relatant le même évènement de son propre point de vue. Ce parti-pris favorise les incohérences, tant les perceptions de chacun sont parfois éloignées, et n'aide pas le lecteur à entrer dans cette histoire. Mais il constitue aussi la principale originalité de ce roman, qui n'a ni réel début ni vraie fin. L'intrigue se résume au quotidien erratique des trois étudiants et se termine comme elle a commencé, c'est-à-dire quand le décide l'auteur, en plein milieu d'une phrase. Plus qu'un divertissement, ce roman relève du constat sociologique, d'un réalisme pessimiste qui prend au ventre, allant jusqu'à rendre la lecture parfois douloureuse. Le constat d'une génération post-baby boom dont l'avenir semble assombri, cette fameuse génération X, celle des enfants des années soixante et soixante-dix. Ils grandissent pendant la guerre froide, remettent en cause les institutions et l'autorité, voient apparaître le sida... Une lecture dure mais précieuse qui résume à elle seule toute une époque.

Landry NOBLET

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Les Lois de l'attraction, Bret Easton Ellis, traduit de l'anglais (USA) par Brice Matthieussent, 352 p., 10/18, 1988.

14 avril 2014

>l'interlude musical< #12 // The Pharcyde

Puisqu'on qu'on a parlé de rap il y a peu, une petite pépite signée The Pharcyde, groupe indé de la côte ouest (LA). Ca s'appelle "Illusions" - vous comprendrez pourquoi... - et c'est sorti en 2004 sur le très bon Humboldt Beginnings.

Landry NOBLET

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